jeudi 27 août 2009

réaction à l'article "How Facebook ruins Friendship"

Sous la pression que les nouvelles technologies exercent sur notre quotidien, nous devenons en quelque sorte contraints de faire face à de nouveaux modes de communication, à nous y adapter..
Voici une réaction à l'article "How Facebook ruins Friendship" que je vous fais partager..

La raison pour laquelle les SMS, le mode texte, ont tant de succès vient du fait qu'ils sont moins intrusifs. Le correspondant a le choix de répondre ou pas, voire du moment où répondre. Certes, c'est assez individualiste comme vision et laisse penser que la personne ne prend pas le temps d'interrompre son cycle de vie habituel pour consacrer quelques minutes à un ami suite à un appel inopiné.
Une autre raison, outre le caractère moins intruisif, est le coût. Les e-mails sont gratuits et dans la continuité de l'outil de travail qu'est l'ordinateur. Les SMS sont généralement gratuits au sein des forfaits actuels.

Je suis assez étonné de voir que des personnes fassent preuve d'autant de neuroticisme en ne retenant que les éléments négatifs de leur mur facebook.
Ce qu'il y a, c'est que l'on a toujours le choix:
-en premier lieu, on est libres ou pas d'alimenter ses actualités. Nombre de mes amis possèdent des profils dormants et ne fréquentent apparemment le site moins d'une fois par semaine, par mois...
-on peut sélectionner les amis dont on souhaite avoir les actus, ce qui a l'insidieux aspect de réduire un ami en produit d'actualités dont l'intérêt à la fréquentation deviendrait celui à le lire.
-On peut aussi ne plus lire les actus facebook.
-Enfin, il est tout à fait possible de se désinscrire, en ayant, pourquoi pas, préalablement demandé à facebook de vous fournir les multiples méga-octets de votre vie amassés depuis votre inscription.

Le vrai danger est que l'on soit sous l'emprise totale de son mode de communication si bien que l'on ne puisse envisager d'autres façons d'interagir. Cela aurait pour effet de mettre de côté les amis utilisant peu facebook. Perdant ses amis non facebookiens, on ne garde que des amis facebook avec qui on entretient des modes de communication virtuels. Ainsi, aujh, on peut facilement imaginer que le fait de ne pas posséder de téléphone mobile peut aboutir à l'isolement social.

L'autre danger est de voir dans la façon dont d'effectuent les échanges le reflet de sentiments véritables. Ainsi, la conception des relations humaines pour l'utilisateur devient intrinséquement liée à l'architecture informatique, aux flux de données et ceci, sans qu'il ne le perçoive. Par exemple, facebook formalise, propose des modes d'échange: le poke, etc...qui sont très abstraits. Le fait que quelqu'un ne réponde pas aux messages alors que ses actualités indiquent de multiples connexions, le fait de ne pas participer aux wall-to-wall deviennent des indicateurs assez peu fiables que l'utilisateur de facebook intégrera pourtant inconsciemment afin d'évaluer la qualité de ses relations amicales.

Enfin, aucun outil virtuel ne parviendra à traduire la complexité des interactions humaines. Devenir Facebook addict, c'est le risque d'entrer dans un monde abstrait, un monde où l'on se construit parfois une autre identité, mais virtuelle, elle. Une identité dans laquelle on s'emmitoufle au risque de s'y emprisonner, pour participer à des relations virtuelles, bien loin de celles de la vraie vie, jusqu'à délaisser sa véritable identité...et de véritables amis.